Tous les articles par Admin

« L’Homme caché »: un premier roman emblématique.

Pour son premier roman Pierre Cendors  avait choisi de narrer la vie du romancier et poète Endsen, disparu à Prague dans d’étranges circonstances.  Construit en quatre parties, l’eau-de-là, sur la mer, la 11e lettre et cendres d’aube, L’Homme caché révèle une écriture romanesque qui travaille autant le schéma narratif que la phrase elle-même.

C’est une véritable enquête à laquelle se livre le narrateur pour retrouver ce qu’a été la vie du poète Endsen. Continuer la lecture de « L’Homme caché »: un premier roman emblématique.

Steve Mc Curry: Inédit… et fascinant

Inédit: le titre l’annonce, le livre le montre. Que s’est-il passé avant la photo qui a fait la une du New-York Times, de Paris-Match ou du National Geographic ? Steve Mc Curry a réalisé des milliers de photographies tout au long de sa carrière de grand-reporter, mais en réalité peu ont été publiées. Inédit livre justement tout le travail qui entouré les tirages devenus célèbres, les circonstances des prises de vue, les démarches administratives nécessaires pour accéder ici à un temple, là à un palais de gouverneur indien. Des clichés superbes accompagnent le récit de Mc Curry qui explique tout le contexte des clichés, ce qui en fait un témoignage rare. Parfois c’est la succession de reportages qui s’échelonnent sur un vingtaine d’ années qui permettent de saisir la permanence ou la transformation d’une société.

Steve Mc Curry, Inédit, Les histoires à l’origine des photographies, Editions Phaidon.

LA CONSIGNE

Le titre de l’ouvrage parle peu. Sur la couverture grise  un dessin orange: plissé?  bouquet? fleur? Une énigme, mais aussi une clé. Pour comprendre la philosophie de l’ouvrage, et pour l’appliquer à soi .

Qui n’a pas, un jour, bien avant cette pléthore de volumes de dessins tout faits, imprimés en noir et blancs, crayonné sur un coin de page, dans une marge, à la volée, un signe, une esquisse? Il y a eu le jeu naïf du crayon qui jette sur le papier un trait, un trait qui dérape, appelle un autre trait, échappe au diktat de la représentation, un petit signe qui a d’abord un sens en lui-même, et qui se moque de ressembler ou de copier un quelconque réel.

La Consigne livre 50 pages de dessins, 50 pages de photos, 116 pages pour découvrir la création à l’état le plus primitif, dans sa version la plus immédiate. Des pages où des artistes livrent des croquis en noir et blanc le plus souvent, sur des pages de carnet. Pas d’agencement sophistiqué, c’est une expression brute, une création qui se donne à voir. Les successions de croquis s’imposent, imparfaits, maladroits, sans prétention, mais authentiques dans leurs imperfections, et futurs objets d’art.

De fait, ici, point d’objet au design tapageur, point de marques grandiloquentes.  Les dessins prennent le pas sur l’objet final présenté en miroir sur la page de gauche. Ils guident vers un processus créatif, loin, bien loin de la théâtralité d’un design infatué de lui-même. Bijoutier, lumigraphe, couturier, muraliste, céramiste, laqueur ,dinandier, sculpteur, doreur ornementiste, dominotier …  Les nombreuses et différentes facettes de l’artisanat d’art se dévoilent.

Tout commence par un trait, qui peut rester sobre et produire un siège, ou bien se développer, se croiser à un autre trait, se complexifier et produire une broche, un luminaire ou une sculpture baroque. Chaque page recto livre des dessins , des dessins-signes. Sur la page d’en face chaque créateur explique sa démarche. Des mots simples qui dialoguent avec les croquis. Et, en dessous, une rapide biographie. Et dans cette succession de styles aussi divers, chacun découvre la consigne, un encouragement à poser soi-même ses idées, ses signes, à retrouver sa propre capacité à créer, ce que Christian Jacob, résume par cette formule « Penser avec les mains, manier la pensée ».
Dominique Grimardia

La consigne, La consigne, les dessins des métiers d’art, Les Editions Ateliers d’Art de France, 116 pages.

Continuer la lecture de LA CONSIGNE

Un consommateur averti en vaut… plus de deux

Le proverbe dit : « un homme averti en vaut deux ». Cet adage est également vrai pour le consommateur d’aujourd’hui. Mais on peut aussi ajouter qu’il n’ y a aucune raison pauvre pour qu’un consommateur averti ne manque pas d’humour.

En partant de ce principe, un éditeur a conçu sous un format Continuer la lecture de Un consommateur averti en vaut… plus de deux

Zone Rouge: Alfa Roméo

Dans la collection Prestige d’Auto Plus un titre Toutes les Alfa Roméo de route de 1910 à nos jours, l’ouvrage conçus et fait pour les aficionados de la célèbre marque au trèfles.Un historique exhaustif de la marque de tout les voitures de série qui ont bâti l’image de cette marque jusqu’au renouveau des années 2000.

Chaque modèle est analysé sur plusieurs pages, tant au niveau historique qu’à celui des comportements routiers, Continuer la lecture de Zone Rouge: Alfa Roméo

Michel-Ange sous le bras. Pas en poche, en B.D

Michel-Ange…..en BD! Impossible, décalé, facile, accrocheur.
Dans le cas de ce livre tous les adjectifs peuvent s’appliquer. Il est des associations audacieuses, mais aucune ne résumera l’ambition de ce livre.

Michel-Ange est une B.D. Le sujet: Tout Michel-Ange in extenso. Telle est en effet l’ambition de ce livre hors normes. Continuer la lecture de Michel-Ange sous le bras. Pas en poche, en B.D

TAIPEI, Histoires au coin de la rue, l’envers du décor

Taïpei, c’est la capitale de la République de Chine, aussi appelée Taïwan. Avec 2,705 millions d’habitants, cette capitale politique, culturelle, économique est plus communément appelée Taîwan, du nom de l’île dont elle est la capitale. Taïpei, c’est une destination touristique, la ville aux 12 districts et notamment son mémorial Tchang Kaï-chek. Taïpei, c’est aussi la ville dont on célèbre l’ industrie particulièrement moderne,  surtout en électronique. Continuer la lecture de TAIPEI, Histoires au coin de la rue, l’envers du décor

ALBERS : LE CARRE PARADOXAL

S a manière évoqua celle des constructivistes, Tatline, Lissitzky, Malevich ou Rodchenko et leur tendance à la rectilinéarité. Le dépouillement des motifs fit qu’on l’opposa aux symphonies grandioses de Jackson Pollock ou Barnett Newman. Ses effets d’optique furent associés à ceux de l’Op’art et à Bridget Ryley.
De fait, Albers pratique la peinture en artiste médiéval et entretient avec elle un rapport dynamique éloigné de tout dogmatisme, dialoguant autant avec son public qu’avec ses élèves, dont certains devinrent à leur tour des figures de l’art américain du vingtième siècle.
Pédagogue autant que chercheur, il capte le regard dans un espace simple. Par des jeux successifs de substitution, il révèle l’interaction des formes et des couleurs, quitte à créer le vertige par la variation subtile des métamorphoses des proportions. Captivé Continuer la lecture de ALBERS : LE CARRE PARADOXAL

La percutante impertinence d’un citoyen engagé: L’ émule d’Emile

L’ émule d’ Emile est un ouvrage impertinent qui fait appel à la mémoire.  Le citoyen-lecteur  y est en effet  constamment soumis à un flux d’informations en provenance des médias, dans lesquelles les hommes politiques sont au premier rang et sur lesquelles Serge Petitdemange s’exprime avec pugnacité, puisqu’il nous transmet tous les courriers qu’il adresse aux plus hautes instances de la République pour témoigner de dysfonctionnements ou soumettre des voies de réformes. Un rythme intense et une dynamique ascendante dans le choix des sujets entraine dans les nombreux Continuer la lecture de La percutante impertinence d’un citoyen engagé: L’ émule d’Emile