Archives de catégorie : Non classé

Il en est de Shakespeare comme de tous les géants de la littérature

Il en est de Shakespeare comme de tous les géants de la littérature: si souvent mis en scène, tant adaptés que leurs textes leur échappent et que le message semble vivre de lui-même. Depuis cinq siècles maintenant, et après avoir éclipsé les dramaturges de son temps, Shakespeare n’échappe pas à ce destin. Sa gloire s’y nourrit aux dépens de l’écrivain et de l’oeuvre. Les personnages haussés au statut de figures emblématiques, des éditions surabondantes semblent en prouver la modernité mais font oublier que seul le texte est matière pour appréhender ce   dramaturge anglais de la fin de la Renaissance,  maniériste,  baroque mais surtout moderne par l’analyse de son temps. Continuer la lecture de Il en est de Shakespeare comme de tous les géants de la littérature

Conversations d’Anne-Sophie Pic

L’ ouvrage d’ Anne-Sophie Pic, Eléments de Conversations culinaires, apporte une note d’élégance et d’ouverture passionnante sur l’acte culinaire.

Le titre donne le ton du livre. C’est un échange de propos sur tout ce que fournit la circonstance, en l’occurrence le travail d’Anne-Sophie Pic, passé, présent et ses recherches culinaires.  Ce livre est l’occasion d’un échange entre Anne-Sophie Pic, seule femme « trois étoiles » de France, avec six personnages d’horizons divers:  Reiko Sekiguchi, écrivaine, Michel Onfray, philosophe, Stéphane Bureaux, designer, Alexandre Gauthier, cuisinier, Francis Kurkdjian, parfumeur, et Pascal Ory, historien. Ce sont Six  Conversations #, agrémentées de confessions et d’échappées poétiques autour de ces rencontres qui se sont déroulées lors de l’été 2015.

Pour chacune d’elle, un repas conçu par  Anne-Sophie Pic, prélude, écho ou démonstration des thèmes abordés par ces sept personnages en quête de découvertes gustatives. Six menus d’exception, la photographie des mets les plus emblématiques, des clichés représentant tous les acteurs de ces échanges  ponctuent la relation de ces échanges à bâtons Continuer la lecture de Conversations d’Anne-Sophie Pic

Une passionnante anthologie de la parfumerie : Le Parfum, Annick Le Guérer

Cet ouvrage retrace l’histoire de la parfumerie. Annick Le Guérer, dans cette anthologie de l’alchimie olfactive, s’attache à analyser son évolution à travers les âges. En spécialiste de l’odorat,  des odeurs et du parfum, elle présente un ouvrage à la fois historique et philosophique. Illustré par de nombreuses légendes, des sources historiographiques très précises et de nombreuses anecdotes. Cette anthologie peut se lire comme un roman.

Mais c’est aussi plus qu’un roman puisque Continuer la lecture de Une passionnante anthologie de la parfumerie : Le Parfum, Annick Le Guérer

Classement de l’observatoire des cosmétiques

Les éditions Médicis publient le classement de l’observatoire des cosmétiques sous la forme d’un guide. Celui-ci a répertorié les produits selon un type de classement qui va de bébé, jeune enfants hygiène corps, solaire, démaquillant, soins du visage, crème pour le visage, maquillage et produits masculins. Dans chaque catégorie ce guide dresse un tableau analytique des produits, donne Continuer la lecture de Classement de l’observatoire des cosmétiques

« L’Homme caché »: un premier roman emblématique.

Pour son premier roman Pierre Cendors  avait choisi de narrer la vie du romancier et poète Endsen, disparu à Prague dans d’étranges circonstances.  Construit en quatre parties, l’eau-de-là, sur la mer, la 11e lettre et cendres d’aube, L’Homme caché révèle une écriture romanesque qui travaille autant le schéma narratif que la phrase elle-même.

C’est une véritable enquête à laquelle se livre le narrateur pour retrouver ce qu’a été la vie du poète Endsen. Continuer la lecture de « L’Homme caché »: un premier roman emblématique.

LA CONSIGNE

Le titre de l’ouvrage parle peu. Sur la couverture grise  un dessin orange: plissé?  bouquet? fleur? Une énigme, mais aussi une clé. Pour comprendre la philosophie de l’ouvrage, et pour l’appliquer à soi .

Qui n’a pas, un jour, bien avant cette pléthore de volumes de dessins tout faits, imprimés en noir et blancs, crayonné sur un coin de page, dans une marge, à la volée, un signe, une esquisse? Il y a eu le jeu naïf du crayon qui jette sur le papier un trait, un trait qui dérape, appelle un autre trait, échappe au diktat de la représentation, un petit signe qui a d’abord un sens en lui-même, et qui se moque de ressembler ou de copier un quelconque réel.

La Consigne livre 50 pages de dessins, 50 pages de photos, 116 pages pour découvrir la création à l’état le plus primitif, dans sa version la plus immédiate. Des pages où des artistes livrent des croquis en noir et blanc le plus souvent, sur des pages de carnet. Pas d’agencement sophistiqué, c’est une expression brute, une création qui se donne à voir. Les successions de croquis s’imposent, imparfaits, maladroits, sans prétention, mais authentiques dans leurs imperfections, et futurs objets d’art.

De fait, ici, point d’objet au design tapageur, point de marques grandiloquentes.  Les dessins prennent le pas sur l’objet final présenté en miroir sur la page de gauche. Ils guident vers un processus créatif, loin, bien loin de la théâtralité d’un design infatué de lui-même. Bijoutier, lumigraphe, couturier, muraliste, céramiste, laqueur ,dinandier, sculpteur, doreur ornementiste, dominotier …  Les nombreuses et différentes facettes de l’artisanat d’art se dévoilent.

Tout commence par un trait, qui peut rester sobre et produire un siège, ou bien se développer, se croiser à un autre trait, se complexifier et produire une broche, un luminaire ou une sculpture baroque. Chaque page recto livre des dessins , des dessins-signes. Sur la page d’en face chaque créateur explique sa démarche. Des mots simples qui dialoguent avec les croquis. Et, en dessous, une rapide biographie. Et dans cette succession de styles aussi divers, chacun découvre la consigne, un encouragement à poser soi-même ses idées, ses signes, à retrouver sa propre capacité à créer, ce que Christian Jacob, résume par cette formule « Penser avec les mains, manier la pensée ».
Dominique Grimardia

La consigne, La consigne, les dessins des métiers d’art, Les Editions Ateliers d’Art de France, 116 pages.

Continuer la lecture de LA CONSIGNE

Un consommateur averti en vaut… plus de deux

Le proverbe dit : « un homme averti en vaut deux ». Cet adage est également vrai pour le consommateur d’aujourd’hui. Mais on peut aussi ajouter qu’il n’ y a aucune raison pauvre pour qu’un consommateur averti ne manque pas d’humour.

En partant de ce principe, un éditeur a conçu sous un format Continuer la lecture de Un consommateur averti en vaut… plus de deux

Michel-Ange sous le bras. Pas en poche, en B.D

Michel-Ange…..en BD! Impossible, décalé, facile, accrocheur.
Dans le cas de ce livre tous les adjectifs peuvent s’appliquer. Il est des associations audacieuses, mais aucune ne résumera l’ambition de ce livre.

Michel-Ange est une B.D. Le sujet: Tout Michel-Ange in extenso. Telle est en effet l’ambition de ce livre hors normes. Continuer la lecture de Michel-Ange sous le bras. Pas en poche, en B.D

TAIPEI, Histoires au coin de la rue, l’envers du décor

Taïpei, c’est la capitale de la République de Chine, aussi appelée Taïwan. Avec 2,705 millions d’habitants, cette capitale politique, culturelle, économique est plus communément appelée Taîwan, du nom de l’île dont elle est la capitale. Taïpei, c’est une destination touristique, la ville aux 12 districts et notamment son mémorial Tchang Kaï-chek. Taïpei, c’est aussi la ville dont on célèbre l’ industrie particulièrement moderne,  surtout en électronique. Continuer la lecture de TAIPEI, Histoires au coin de la rue, l’envers du décor

ALBERS : LE CARRE PARADOXAL

S a manière évoqua celle des constructivistes, Tatline, Lissitzky, Malevich ou Rodchenko et leur tendance à la rectilinéarité. Le dépouillement des motifs fit qu’on l’opposa aux symphonies grandioses de Jackson Pollock ou Barnett Newman. Ses effets d’optique furent associés à ceux de l’Op’art et à Bridget Ryley.
De fait, Albers pratique la peinture en artiste médiéval et entretient avec elle un rapport dynamique éloigné de tout dogmatisme, dialoguant autant avec son public qu’avec ses élèves, dont certains devinrent à leur tour des figures de l’art américain du vingtième siècle.
Pédagogue autant que chercheur, il capte le regard dans un espace simple. Par des jeux successifs de substitution, il révèle l’interaction des formes et des couleurs, quitte à créer le vertige par la variation subtile des métamorphoses des proportions. Captivé Continuer la lecture de ALBERS : LE CARRE PARADOXAL