Non, le Syjunta ne désigne ni une nouvelle école de yoga, ni un sport de combat, ni un exercice de méditation. Le Syjunta désigne, en Suède, la réunion de personnes créatives.
Traditionnellement c’était une communauté de femmes qui se réunissaient avec leurs ouvrages en cours: tricot, crochet, broderie ou plus pratiquement raccommodage. Mais aujourd’hui le syjunta ne se résume pas à un club « travaux d’aiguille », il s’est émancipé et vogue à tous les azimuts de la créativité.
Si l’esprit reste le même, faire soi-même, voire créer, et emporter avec soi, à la fin du syjunta, son oeuvre, tout en ayant communiqué avec un groupe, les activités possibles lors d’un syjunta sont infinies.
Anne Ventura et Anne Loiseau donnent dans leur ouvrage Organiser un syjunta , toute la philosophie du syjunta. Elles nous invitent à découvrir 10 ateliers créatifs, autant d’illustrations possibles de ce que peut être un syjunta: papier découpé, customisation, couture, couronne végétale, bijoux, travaux en céramique, tricot.
Chaque version s’appuie sur la découverte d’une créatrice ou d’un couple de créateurs qui partagent leur savoir-faire et leurs idées dans ce livre, mais aussi dans leurs ateliers aux 4 coins de la France. Une façon vivante de donner des idées, de faire connaître des créatrices, mais aussi d’inciter à entrer dans l’esprit syjunta et de mettre la main à la pâte.
Une initiative d’autant plus sympathique qu’il ne saurait y avoir de syjunta sans un peu de gourmandise et que chacun, chacune apporte ou découvre qui un gâteau, qui une salade , ou encore un smoothie préparés pour l’occasion.
Ce livre révèle les 2 clés du Syjunta: décontraction et esprit de partage. Et les conseils d’Anne Loiseau et Anne Ventura sont une invitation à « sauter le pas », et se lancer dans la quête du syjunta qui vous conviendra,, ou, pourquoi pas, le mettre en place. Un week-end, un soir, à une pause déjeuner.
Une autre façon de se construire sa politique de bien-être , de cultiver un sentiment de satisfaction personnel et d’épanouissement par la perception de ses capacités. Et, en cette période de rentrée, à l’heure des bonnes résolutions pour prolonger l’acquis des vacances, mais quand un sondage rappelle que 72% des salariés souffrent du stress, le syjunta montre une voie originale de » lâcher-prise », d’organisation qui ménage écoute, partage, restaure une distance entre travail et soi, donne un sens au travail par le biais de la création, une création que chacun poursuit à sa mesure, et mène à son but sans stress.
Dominique Grimardia
Organiser un syjunta entre copines, Anne Ventura & Anne Loiseau, Editions Dessain &Tolra / Larousse